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Les épopées de Bloodlust Métal
27 mai 2018

CR épisode 15, dN 369

Des traces dans la neige

 

Le long des berges du Vilké, une colonne s'avance. Légionnaires, chariots, officiers à cheval, toute une compagnie s'avance d'un bon pas vers la chaîne des forts. L'empereur tient à ce que les défenses en amont de Pôle soient retapées et opérationnelles pour stopper la prochaine incursion piorade.

Dans les rangs, Victorius Agrippa fait connaissance avec Strégus. Le premier est un jeune bellâtre issu d'une famille illustre de la noblesse pôlienne qui a eu le tort s'accoquiner avec des conspirateurs peu efficaces. La disgrâce qui les touche est profonde. Aussi, ce pôlard jouisseur, expert en bien être, est rappelé de son séjour chez les batranobans soumis pour participer à l'effort de guerre. Le seul crime qui pèse sur les épaules de son compagnon est son incapacité à satisfaire un père qui a tout perdu à cause de ses dépendances au jeu, à l’alcool et surtout aux épices.

Les voilà tout deux en route à travers les Prudences pour des histoires de famille.

Avec eux voyage Marmaille, un hysnaton alweg de la plus curieuse espèce. Le jeune homme ressemble à un croisement entre un humain et un loup. Les dérigions l'ont trouvé au milieu d'un convoi dont il était le seul survivant. Il avait alors quatre ans et son lien unique avec les animaux ont fait de lui à la fois un palefrenier correcte et la mascotte de la compagnie. Depuis, c'est un légionnaire.

Mais déjà la colonne arrive en vue du premier fort. Quelques recrues sont laissées sur place avec du ravitaillement et le reste de la troupe poursuit sa route. De fort en fort, ils atteignent celui que l'on nomme "le château de la vieille", sous la responsabilité du vedar Hector et de son chef de camp, l’acérius Maélius.

C'est le terminus pour Victorius, Stregus et Marmaille. Ainsi que pour une vingtaine de leurs camarades. Après deux mois de marche, les voici arrivés au bout du voyage. Derrière eux les Prudences, pleines de barbares mal dégrossis qui ne savent même pas qu'ils font partie de l'empire. Devant eux les Marches. Exactement la même chose. Avec plus de neige.

 

Une par une, les recrues passent devant le vedar Hector. Victorus, se fait remarquer par son arrogance et son insolence. Il se croit l'égale d'Hector vu qu'il est noble lui aussi. Devant une telle impertinence, le vedar le convoque sous sa tente à la nuit tombée, pour mettre les choses au point.

L'acréus demande à tous les hommes de se mettre en ligne pour inspection et mise au point des règles qui régissent la vie dans la 8ème Splendeur. Heureusement, la colonne avait prévu une journée d'arrêt avant d'arriver aux forts pour que les soldats se refassent une beauté. Leur tenue est jugée passable.

La vie du campement repose donc sur trois points essentiels: Remettre debout cette ruine lamentable que l'on ose encore appeler un fort, nouer des relations cordiales avec les populations barbares histoire de ne pas les voir renforcer les rangs des piorads quand ces derniers viendront à se promener dans le coin, et rester en vie parce qu'un fort sans légionnaire, c'est assez inutile.

Une fois les choses clairement présentées, chacun va s'installer.

A la nuit tombée, Stregus et Marmaille décident d'aller chasser pour améliorer l'ordinaire et se faire bien voir des copains. Ils vont demander l'autorisation de Maécius qui leur rit au visage. Demander ça c'est déjà un crime! Il est formellement interdit de sortir du camp! Pourtant l'acréus les laisse faire. Il sait que plusieurs légionnaires font régulièrement le mur. Ces sorties améliorent le quotidien et sont bonnes pour le moral des troupes. Mais si les choses se passent mal, il ne veut rien entendre et pas question de dormir plus si les noctambules rentrent tard!

 

Marmaille négocie avec le responsable de l'armurerie un arc et des flèches contre la promesse d'un lapin à leur retour. Et fait la même promesse au soldat qui garde la sortie côté Marches. Voilà les deux chasseurs en route.

Victorius, lui, se rend à sa convocation chez le vedar. Il le trouve vêtu d'une simple serviette près d'un bac d'eau chaude. Puisque Victorius est expert en bien-être et en anatomie depuis son passage chez les batranobans, autant mettre son savoir au service de son supérieur.

Maélius est également de sortie. Prétextant vérifier les défenses extérieures, il se rend au cœur de la forêt pour honorer un rendez-vous.

Marmaille et Stregus s'enfoncent loin dans les collines boisées des alentours. Au bout de deux heures, la chance leur sourit: Ils tombent sur un énorme Maïgnal. Le vieux mal solitaire ne les sent pas venir et Stregus lui envoie une méchante flèche en guise de bonjour. Marmaille court vers la bête pour la tuer de ses griffes mais le cervidé est plus robuste que prévu et il envoie valser l'hysnaton comme s'il n'avait été qu'une brindille. Sa blessure est sérieuse mais il se relève et relancer un assaut. Pendant ce temps, les flèches de Stregus tombent sur l'herbivore qui finit par s'effondrer. Marmaille met un terme au combat en l'égorgeant de ses griffes. Mais un nouveau problème se pose: La nuit est déjà bien avancée et la bête pèse plusieurs centaines de kilos.

Maélius s'est perdu. Il tombe par hasard sur un campement de fortune mal camouflé et cela accroit son angoisse. Mais il n'a pas le temps de s'inquiéter plus, son rendez-vous est là. Masoul, un fils d'épicier qui a rejoint la légion pour se faire oublier un moment se sert de ses relations pour monter un petit trafic d'épices récréatifs au sein de la chaîne des forts. Maécius est son débouché pour le château de la vieille. Le batranoban prend son or et le dérigion sa commande et ils se quittent sans plus attendre. Quelques heures plus tard, Maélius a retrouvé son chemin et est de retour au fort.

 

Alors que Victorius se réveille sur le torse velu de son supérieur, Marmaille et Stregus ne sont toujours pas rentrés. Ils ont écorché la bête et l'ont débitée en morceaux avant de placer le tout sur un tréneau de fortune fait de branches de pins tressées. Quand ils arrivent enfin, l'appel est fait depuis longtemps et Maélius a déjà dû mentir pour les couvrir. Il est furieux mais la prise calme ses nerfs. Ce soir c'est fête.

La journée se passe dans les travaux pour Victorius qui passe pour un tir au flanc trop bavard, et en patrouille pour Marmaille et Stregus qui cachent péniblement leur fatigue. Le voyage en traineau sanguinolent a rameuté les loups du coin ce qui ne rend pas les balades agréables.

Le soir la fête promise a lieu. Maélius écoule ses épices via son réseau tout en menaçant de sévir s'il voit des légionnaires en consommer. Loupéo, un alweg en fuite sort sa gnôle frelatée qu'il distille dans une cabane abandonnées dans les environ à partir de patates volées dans la réserve.  Stregus et Victorius honorent des barbares locales qui sont venues vendre leur vertu contre un peu de nourriture. Bref, ce camp loin de la capitale est un bouge à pirates.

 

Ainsi passent les semaines puis les mois et finalement les années entre petits arrangements et rencontres avec les populations locales, tempêtes de neige et tabassages de piorads trop téméraires. Stregus et Marmaille sont affectés aux patrouilles au cours desquelles ils découvrent les environs. Marcelius est affecté à l'intendance (une planque, mais quand on est le chouchou du vedar...) où il seconde l'acréus Maélius tout en sympathisant avec les populations locales.

Et puis soudain, des ordres tombent et il faut sortir de la routine: le védar veut que la légion se rapproche des tribus du coin pour en faire des alliés ou au moins recruter des travailleurs pour rebâtir ce que les piorads ont saccagé. Maécius est responsable de la mission et une troupe de vingt légionnaires bien équipés se rend à Svep, petite bourgade tenue par Philbert à deux jours du chateau de la vielle.

Après deux jours de marche dans la neige, le détachement arrive donc à Svep, petite bourgade entourée d'une palissade en bois où les gamins courent après des poules sous le regard rude de leurs pères.

 

Les légionnaires sont accueillis amicalement et même invités à la fête du porcelet qui se tient justement aujourd'hui. Les jeux à boire, les combats de lutte et les lancés de tronc animent les grillades et l'ambiance est joyeuse. Loupéo partage sa gnôle et Flavien, le jeune soldat zélé et un peu coincé se déride. Tant et si bien qu'il finit dans les fourrés environnants avec deux jolies barbares et Victorius (ce qui fait que tout ne se passe pas comme prévu pour Flavien mais passons).

Maécius est surpris de trouver sur place d'autres légionnaires. La 13ème Splendeur du fort aux vents est là. En grand nombre. Philbert fait les présentations et Maélius découvre que le Vedar Proban est en mission. Lui et sa splendeur remontent la piste de plusieurs campements de fortunes trouvés dans les environs (Maélius a trouvé l'un de ces campements mais se garde bien de l'évoquer pour ne pas avoir à expliquer les circonstances de cette découverte.) et cela indique une présence piorade inquiétante. En effet, ce sont des éclaireurs qui laissent ces traces. Souvent des adolescents envoyés pour prouver leur valeur. Mais cette année, les traces sont nombreuses et signalées par plusieurs forts ce qui laisse présager l'approche d'un jarlbänd et la possibilité que le nord piorad se soit trouvé un nouveau roi ou un jarl suffisamment charismatique pour lancer une attaque d'envergure.

A la grande surprise de Maécius et ses compagnons, le vedar Proban parle à la dague qui est plantée sur la table devant eux depuis le début de leur conversation. Il s'agit de Messager, un dieu dont Proban est le Porteur. D'ailleurs il y a un autre Porteur au sein de la 13ème Splendeur. Nata, un grand gadhare légionnaire, porte une épée-dieu du nom de Constance qui d'ailleurs est l'acréus de la 13ème. Nata et Proban sont étonnés de les voir si surpris puisque Hector, leur vedar, est lui-même Porteur de Pomélius, une lance-dieu au service de l'empire. Ils n’avaient jamais remarqué ça chez leur vedar et ne l'ont jamais vu avec une lance. Proban se trompe surement de vedar. Cela dit, ça expliquerait le talent incroyable d'Hector dès qu'il s'agit de briser des crânes.

 

Maécius finit sous les draps d'une vieille veuve du village et la fin de journée se déroule pour le mieux. Pourtant Stregus et Marmaille remarquent que plusieurs barbares sont sur le qui-vive. En posant quelques questions, Ils apprennent que les relations sont tendues depuis quelques semaines avec Burch, le village voisin. Leur chef, un certain Delow, reproche à Philbert d'avoir pillé un convoi sur ses terres sans son autorisation et sans avoir proposé de partager. Ils redoutent une attaque même s'il faudrait être particulièrement lâche pour lever une troupe le jour de la fête du porcelet!

Tout le monde va donc se coucher serein et heureux d'avoir participé à une belle journée de contact fraternel sur fond de choc des cultures. Malheureusement au matin, la trompe sonne. Dans la vallée, Delow défie le village de Svep pour régler cette histoire de pillage de caravane. Le fourbe a bien attendu que tout le monde ait la gueule de bois pour pointer le bout de son museau. En surnombre en plus. Qu'importe, il ne sera pas dit que Svep est peuplé de lâches d'autant plus qu'ils ont un avantage: plusieurs légionnaires sont dans leurs rangs et comptent bien en découdre pour défendre l'honneur de leurs nouveaux amis barbares. C'est donc à moitié saoul de la veille que les hommes de la 8ème Splendeur se mettent en formation.

Constance et son Porteur gadhare sont restés avec quelques soldats mais le vedar Proban et Messager sont partis avec le gros des troupes suite à une alerte donnée par leurs éclaireurs. Qu'importe, même à un contre trois, les hommes de l'empire valent dix barbares, alors pourquoi avoir peur? La troupe se met en marche vers la vallée.

Constance, en tant qu'acréus propose de placer la cavalerie de la 13ème dans le bois jouxtant le champ de bataille pour prendre les guerriers de Burch à revers au moment opportun. La 8ème et les guerriers de Svep feront face. Aussitôt, chacun prend ses positions et l'échange d'injures et de menaces traditionnelles démarre. Les légionnaires sont un peu perplexes devant cette coutume mais puisque Loupéo s'y met, c'est qu'il doit être possible de s'intégrer.

Après un temps infini, Delow lance ses hommes à l'assaut. Ils ont la pente pour eux, le choc va être violent.

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Commentaires
D
Oh putain c'est la reprise :)
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