CR épisode 3, 736 dN

Les plaines de l'est

Sortant de Pôle avec leurs trente gladiateurs fraichement acquis, les mercenaires retrouvent leur officier, Azül, qui les félicite avant d’ordonner le départ de la troupe.

Le Fer de lance est convoqué par le veden de la onzième splendeur, celle-là même qui a reçu Azül et sa troupe avant Pôle. Un jeune roquet vorozion a pris plusieurs villages et places fortes à l’est de Pôle. Mais le freluquet a eu les yeux plus gros que le ventre et attend maintenant des renforts de l’Hégémone pour tenir ses nouvelles positions. C’est ce délai qui va permettre aux dérigions de le remettre vertement à sa place.

Le lieu de rendez-vous est à une journée à peine de Varan, dernier village avant les places prises par les vorozions. A peine arrivé, Filips fouine dans le camp et commence à dépenser l’argent qu’ils ont économisé sur la vente des gladiateurs. Gamato sait que cet argent doit revenir à la compagnie et qu’ils auraient dû la rendre. Aussi, invite-t-il Filips à la discrétion et à la prudence. Mais l’Hysnaton est dépassé par les événements et la fête fait long feu. Une nouvelle fois, il est la mascotte de toute la troupe.

Au cours de ses promenades, il découvre qu’un noble s’est joint aux dérigions. Cela le frappe car le noble en question est le portrait craché d’Yvon de Plane. Filips est bien placé pour le savoir étant donné qu’il a ôté la tête de ce dernier. Il est accompagné d’un étrange Hysnaton filiforme à la peau rouge vif qui ne lui inspire pas confiance.

Au matin, il est réveillé sans ménagement par Azül qui le punit sévèrement de même que Sang-Grü qui lui reproche de faire la fête la veille d’une bataille sans même amener des filles ! Aleyus prépare une immonde décoction qui évite la gueule de bois mais l’assaut sera quand même reporté au lendemain. D’ailleurs les préparatifs pour le départ ont beaucoup trainées…. Ce n’est peut-être pas un hasard.

Pendant le voyage jusqu’à Varan, Saarl se fait nommer dans le groupe des éclaireurs pour aller voir le camp de ce noble dont Filips a parlé. Sur place, il découvre une quarantaine de vétérans et… Loran Sybile ! Que fait-il ici ?

En discutant dans les rangs, ils apprennent que le noble est Guillaume de Plane, le frère d’Yvon de Plane et qu’il est là pour enquêter sur la disparition de son fils et de son neveu, accusés de désertion. Gamato et Aleyus comprennent assez vite qu’il s’agit des deux nobliaux que Gamato a tués à main nues lors de leur première étape chez les dérigions de la onzième splendeur.

C’est d’ailleurs à ce moment-là qu’Alzarouf, un camarade de campagne, vient proposer à Aleyus l’organisation de combats à mort clandestins. La coïncidence est trop grosse et le médecin refuse. Choix dont il n’a qu’à se féliciter lorsque Saarl lui explique qu’il a vu ce même Alzarouf dans le camp de Guillaume de Plane !

Arrivés à Varan, les soldats sont accueillis en libérateurs. Rapidement, les filles et l’alcool deviennent les principaux sujets de quête. Pendant la nuit, Aleyus est conduit par cinq gros bras dans une arrière-boutique déserte. Ce petit kidnapping n’est en fait qu’une convocation de Simon Bérille. Aleyus salue le malfrat sans trop savoir s’il doit déjà être soulagé et découvre que Bérille est un Porteur. Son bâton grotesque prend la forme d’une lance noire de jais et le médecin apprend qu’il vient d’être présenté à Pomélius. Ce dernier est très en colère.

Le Dieu vient effet de quitter Pôle suite à son affrontement avec Salamec et n’a emporté que le strict minimum. Comme Pomélius est un ardent défenseur de l’Empire, c’est tout naturellement qu’il a choisi de se mettre au vert avec ses hommes en apportant son soutien à une action militaire de l’armée contre les vorozions.

Mais qu’elle ne fut pas sa surprise à arrivant à Varan, point de rendez-vous avec la onzième splendeur, de découvrir de les hommes de son ennemi, de Plane et Sybile, étaient eux aussi présents ! Peut-être L’Aveugle si trouve-t-il aussi !

Il propose alors d’embaucher Aleyus et ses compagnons étant donné qu’il ne connaît qu’eux au sein du fer de lance et qu’il les a déjà vus à l’œuvre. Il demande donc à Aleyus de veiller de loin sur une grange où il a établi ses quartiers et de se renseigner sur les intentions de Sybile et de de Plane. En échange il promet de fournir des informations importantes à Aleyus et ses compagnons.

Le médecin fait son rapport à ses camarades et les rôles sont répartis. Filips gardera un œil sur la grange tout en essayant de voir ce qu’elle contient alors qu’Aleyus et Saarl iront suivre Alzarouf. Gamato, lui, dormira.

A pied dans le noir, Aleyus et Saarl suivent Alzarouf silencieusement, pourtant celui-ci finit par les repérer et leur demande des comptes. Il leur parle du trésor d’un chef mafieux de Pôle que ses employeurs souhaitent récupérer. C’est justement à ce moment-là que les deux nobles font leur apparition, escorté par six vétérans lourdement équipés. Ils tuent sans hésiter Alzarouf qui ne leur est plus d’aucune utilité et demandent à Aleyus et Saarl de les conduire jusqu’à la grange de Pomélius.

Les deux mercenaires n’ont d’autres choix que de s’exécuter. Pourtant en arrivant devant la vigie, Aleyus est suffisamment fin pour user d’un code de la compagnie signalant un danger. Rapidement, les troupes de déplacent dans la ville et vont réveiller Gamato pour préparer une embuscade.

Malheureusement, Cette entrée en ville n’est qu’une diversion comme Filips le comprendra plus tard. Alors qu’Aleyus et Saarl font entrer les vétérans en ville, des hommes du Fer de lance, certainement retournés par Sybile, sont en train d’encercler la grange. Sans attendre, Filips pénètre dans celle-ci pour tenter de s’emparer du trésor avant les agresseurs.

L’embuscade se passe à merveille, Azül, Gamato et une poignée de braves se jettent sur les vétérans et les encerclent. Le combat est terrible et Gamato, jeté à terre et désarmé, se bat comme un lion alors que Saarl reçoit une méchante blessure…

Pendant ce temps, Filips assiste impuissant à l’attaque de la grange. Caché derrière un sac de grains, il voit les agresseurs mettre en pièces les hommes de Pomélius et s’emparer de SON trésor. La diversion a parfaitement fonctionnée.

Sur le lieu de l’embuscade, Simon Bérille arrive avec son Arme Dieux et met rapidement fin au combat. Malheureusement, c’était le but de la présence des vétérans qui ont été sacrifiés pour faire bouger le Porteur et laisser les infiltrés prendre son trésor.

La rage de Pomélius est terrible et cela se voit sur les traits de Simon Bérille qui semble avoir vieilli d’un siècle !

Le lendemain, conformément à sa parole, il s’entretient avec Aleyus pour lui donner des informations primordiales et lui proposer un autre travail.

Tout d’abord il lui explique qu’Azül et Sang-Grü ont l’intention d’envoyer Filips à la mort lors de l’assaut. Cela les débarrassera d’un fêtard encombrant tout en motivant les troupes qui l’adorent et voudront le venger. De plus, il semble évident aux officiers que l’hysnaton est trop riche pour être honnête.

Mais ce n’est pas tout. Si, comme Aleyus l’a compris, Loran Sybile est ici pour le trésor, Guillaume de Plane est là pour avoir la tête de Gamato. Suite à son enquête, le noble est sûr qu’il est responsable de la mort de son fils et de son neveu (ce qui est toujours mieux qu’une désertion) et le chef de la compagnie ne souhaite pas se mettre un noble pôlard à dos.

Le temps commence à se gâter au sein de la troupe pour les amis d’Aleyus.

Pomélius ajoute que son trésor a la forme de quelques Armes Dieux très dangereuses qu’il garde cachées afin qu’elles ne nuisent plus à l’humanité. La bonne nouvelle c’est que les hommes du Fer de lance ont dû les prendre et partir avec car les troupes de Guillaume de Plane sont toujours à quelques heures du camp. S’ils avaient eu les Armes, ils seraient déjà partis.

Pomélius a donc envoyé des hommes les récupérer et il souhaite que Aleyus et ses compagnons rejoignent son organisation pour s’assurer que les Armes folles retournent dans leur coffre.

Excellent mobile de désertion pour Aleyus qui va immédiatement prévenir ses camarades. Pendant l’attaque du village sous contrôle vorozion, ils s’éclipseront pour partir à la recherche du trésor de Pomélius.

A l’aube, l’attaque est lancée. Gamato, au moment où les premières volées de flèches enflammées sont lancées, se jure, qu’avant de partir, il tuera Azül.

La charge est lancée. Elle s’annonce terrible mais les vorozions ont une arme secrète, écartant les chariots de la barricade, ils avancent une machine de guerre qui tire en rafale une grande quantité de flèches. La première ligne s’effondre et Filips est très sérieusement touché au bras. Aussitôt, Aleyus se porte à son secours pendant que ses camarades forment un rempart de leurs boucliers. C’est donc sous une pluie de flèches que se construit un petit poste de secours car, bien vite, d’autres blessés arrivent.

Commettant une terrible erreur, Aleyus se voit contraint de trancher le bras de son camarade. Saarl harcèle les archers adverses mais sent la situation devenir critique. C’est alors qu’il voit un enfant se réfugier dans une grange. Mobilisant les troupes, il décide de mettre tout le monde à l’abri dans le bâtiment. Sous le couvert des boucliers, l’hôpital se déplace.

Pendant ce temps, au cœur de la mêlée, Gamato se bat comme un lion. Il massacre tous ceux qui passent à sa portée sans perdre de vue Azül. Soudain, l’occasion se présente. L’officier lui tourne le dos et affronte pas moins de trois adversaires ! Le frappant dans le dos, Gamato le pousse vers ses ennemis qui ne perdent pas l’occasion de le transpercer.

Mais le thunk est épuisé, couvert de sang et de sueur, il court se réfugier dans une maison et se retrouve face à un fermier qui le menace de sa fourche. L’instrument lui met la puce à l’oreille. L’homme doit posséder un cheval pour ses labours. Trois minutes plus tard, voilà le mercenaire traversant les rues du village à dos de bourrin. Un dernier vorozion lui fait face mais Gamato lui passe littéralement dessus en sortant du village.

Dans la grange, Aleyus et Saarl sont inquiets pour Filips qui va de plus en plus mal. Mais l’hysnaton n’a pas l’intention de mourir avant de récupérer SON trésor, d’autant plus qu’il sait maintenant qu’il contient des Armes Dieux, même psychotiques, peu lui importe.

Aleyus retourne sur le champ de bataille récupérer les sacoches de son cheval ainsi qu’un peu de nourriture en prévision de leur fuite. Saarl de son côté va voler des chevaux aussi discrètement qu’une ombre.

De retour à la grange, ils hissent Filips sur une monture et partent contourner le village pour atteindre leur point de rendez-vous, laissant les blessés aux soins rudimentaires des villageoises terrifiées au fond de la grange.

Alors que la bataille touche à sa fin, Gamato, Saarl, Aleyus et Filips s’enfoncent dans les hauteurs boisées de la région, sur la piste des mercenaires en possession du trésor de Pomélius. Ils découvrent en route des vétérans de la troupe de Sybille et de Plane, visiblement à la recherche de la même chose qu’eux. Restant discrets, ils font une pause à l’ombre d’un bosquet au milieu duquel dort une mare, profitant de l’escale pour soigner Filips.

Au bout de quelques heures, ils tombent sur une clairière plaine de cadavres. Au centre se trouve l’hysnaton rougeâtre, employé par de Plane. Gamato va se glisser sur sa gauche alors que Filips part en boitant vers l’autre côté. Pendant ce temps, Saarl et Aleyus le visent lentement de leurs arcs. Mais l’hysnaton utilise son flair pour découvrir leur présence. Il fait alors sortir de sa main Crâne, dont il est le nouveau Porteur, dans une fumée de vapeur toxique. Aussitôt Aleyus et Saarl lâchent leur flèche et blessent le Porteur.

Visiblement touché et fatigué par le combat passé, l’hysnaton devient invisible et s’enfonce dans la forêt.

Aussitôt, Gamato se jette sur un énorme cimeterre à deux mains planté au centre de la clairière. C’est une Arme Dieux du nom d’Okpala. Elle ne semble pas du tout psychotique si l’on exclut son penchant étrange pour la débauche. Il indique à son nouveau Porteur la position de ses trois camarades.

Aleyus ramasse donc Sambre, la masse virile, Saarl prend Constance, une épée féminine à tendances pyromanes et Filips prend une dague du nom de Messager qui semble être le chef de ce petit groupe. Assaillis par les tourments des Armes qui viennent de ressentir la mort de leurs Porteurs précédents, les ex-mercenaires ne peuvent pourtant pas prendre le temps de se reposer. Crâne et son Porteur rouge ne sont pas loin et ils n’ont pas la moindre intention de rendre LEUR trésor à Pomélius.

Il est temps de fuir à nouveau.